• Suite et fin de l’aventure de Philippe Croizon au Dakar. Il termine la course à la 48ème place. Comme il dit « tout est possible » ! Alors si on ne fera pas le Dakar, ça nous montre qu’on peut faire des choses qui nous paraissent trop durs. Chacun à son niveau, avec ses moyens, on peut se dépasser. Comme Alexi à l’athlétisme. Ce que fait Philippe nous fait penser au courage, la lutte, la force. "C’est dur mais j’essaie". Alexi, comme Valentin ont quand même fait les championnats de France !

    Philippe n’a pas gagné, il termine même dans les derniers. Mais il a fini, il est très content. En athlétisme, nous n’avons pas toujours des médailles, parfois oui, parfois non. Le plus important c’est d’essayer, de trouver des moyens pour arriver à atteindre notre but. Parfois on l’atteint et on a une médaille. Parfois on ne l’atteint pas, mais nous pouvons être fiers d’avoir tenté, participé.

    Pour réussir, il faut pouvoir compter sur les autres. S’encourager, se soutenir est très important aussi.

     

    Cet exploit de Philippe nous fait réfléchir à tout ça. A suivre… En tout cas, bravo Philippe !


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  • Nous vous avions déjà parlé de Philippe Croizon, quand il avait traversé la Manche à la nage. Quelques années plus tard, il se lance un nouveau défi : faire le Dakar.

    Croizon avait déjà réussi l’exploit de traverser la Manche ...

    Le Dakar est une course d’endurance qui dure du 2 au 14 janvier. Elle se passe en Amérique du Sud (Argentine, Bolivie). La course peut se faire en voiture, en moto, en camion.

    Philippe Croizon le fait en voiture, avec un copilote. C’est lui qui conduit et qui passe les vitesses avec ses bras. Il a une prothèse spéciale au bout de son bras droit. Ses cuisses sont tenues par une coque.Philippe Croizon, du rallye d’Orthez au Paris-Dakar - La République ...

     

    Il a mis un an pour monter ce projet. Il a un préparateur physique qui dit que Philippe est capable « d’aller plus loin dans son corps, de surpasser la douleur ». Faire le Dakar coûte beaucoup d’argent. Il n’en avait pas assez quelques temps avant le départ. C’est un pilote, qui a gagné 2 fois le Dakar, qui l’a aidé en lui donnant des sous.

    En ce moment, il est toujours en course. Il est 50ème au classement.

    Il peut compter sur sa femme, Suzana, qui est très proche de lui et qui le soutient. Ils ont 2 enfants.

    Il a eu un accident en réparant l’antenne de sa maison. Il a été amputé de ses 4 membres. C’était très dur au début. Mais « tout est possible » pour lui.

    Pour Mika, « c’est bizarre. Il fait beaucoup de choses même s’il ne peut pas bouger. Il ne peut pas faire tout seul, i faut être tout le temps avec lui. Comment il fait pour la cuisine, le ménage, pour s’habiller, se doucher, manger, aller aux toilettes ? ». Dans la voiture, le copilote le guide, comme il y a des gens qui le guident dans sa vie de tous les jours.

    « On pense bien à lui. On lui souhaite bon courage. Profite bien de ta vie et bonne année ! ».

     

    Nous continuerons de le suivre jusqu’au 14 janvier et même après.


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  • En parlant de la grève, on arrive sur la liberté d'expression. Liberté d’expression, être libre de dire ce qu’on veut. Etre libre de faire, de ne pas faire. Mais ça ne veut pas dire que l’on peut faire ou dire tout. D’ailleurs, nous pensons souvent à ce qui est interdit. Mais à ce qui est autorisé…

    Au SAJ, on a le droit à quoi ? Nous avons tous répondu en donnant des exemples sur ce qu’on n’a pas le droit de faire. Et sinon ? Il nous a fallu un peu de temps pour penser et trouver des exemples de ce qu’on a le droit de faire : la fête, de la musique, manger, faire la bise le matin « parce qu'on se connait » pour David, être énervé. Etre énervé ? Oui mais ça dépend après de la façon de le manifester, de l’exprimer. On revient sur notre sujet !

    En 2012, des femmes et hommes politiques se sont réunis pour faire un texte sur les droits des personnes accueillies dans des endroits comme le SAJ. Ce texte s’appelle une charte. Elle regroupe 12 droits.

    1.      1 « Droit à la non-discrimination » : discriminer veut dire séparer, traiter différemment. Au SAJ, on arrive comme on est, avec nos différences. On doit s’occuper de nous de la même façon que tout le monde accueilli, quel que soit ce que nous sommes, homme ou femme, jeune ou vieux… Nos différences sont aussi respectées, par exemple au repas, entre ceux qui sont au régime, ceux qui ne mangent pas de viande…

    2.     2  « Droit à un accompagnement adapté » : on a le droit de participer à l’emploi du temps le lundi matin et de donner nos préférences. Ce sont les éducateurs qui adaptent en fonction de nos choix. C’est adapter aussi les horaires et rentrer à la maison plus tard pour faire le Téléthon ou une sortie plus loin. Certains adultes accueillis ne viennent pas tous les jours non plus.

    3.     3 « Droit à l’information » : on a le droit de savoir comment fonctionne le SAJ (les horaires, le nombre d’éducateurs, les vacances…).

    4.     4 « Le libre choix et la participation de la personne » : on fait des choix dans les activités, pour les sorties, les repas du mardi, les séjours. Il y a aussi notre projet personnalisé où on dit ce qui nous convient, ce qu’on aimerait changer. Nos familles sont au courant de tout ça, parfois on leur demande leur avis aussi.

    5.      5 « La renonciation » : on peut dire stop et ne plus avoir envie de venir au SAJ, si ça ne va plus, si ça ne nous convient plus.

    6.     6 « Les liens familiaux » : le SAJ « favorise le maintien des liens familiaux », « évite la séparation avec la famille » ou les frères et sœurs. Mais le SAJ prépare à une vie en dehors de la maison des parents, pour qu’on puisse le plus possible se débrouiller sans les parents, comme on peut et comme on veut. Vivre ailleurs que chez nos parents, ça ne veut pas dire ne plus les voir. On pense à Magali ou à Loïc qui sont maintenant en internat ; ils restent la nuit en foyer, mais ils voient leur famille le week end, pendant les vacances, en visite.

    7.     7 « Droit à la protection » : en sortie, en rando, comme au SAJ, on veille sur nous, sur notre état de santé. Si on est malade, on peut aller voir l’infirmière de l’IME. Si on se fait mal, on peut se faire soigner. Dans les véhicules, on fait attention à avoir la ceinture de sécurité, que les fauteuils soient bien attachés.

    8.    8 « Droit à l’autonomie » : on a le droit de circuler comme on veut dans le SAJ et en dehors. Evidemment, il faut être prudent. On peut demander aux éducateurs de nous accompagner.  On a le droit aussi de garder des affaires à nous (un portable, des sous quand on sort…). On a aussi un casier chacun pour ça.

    9.    9 « Droit à la prévention et au soutien » : la prévention, c’est préparer, prévenir pour l’avenir. C’est par exemple connaitre les façons de faire quand une situation arrive. Au SAJ, on nous soutient dans des moments importants de notre vie (notre arrivée au SAJ, notre départ, des problèmes de santé dans notre famille…).

    11 10 "Droits civiques » : on pense au droit de vote. Au SAJ, tous les adultes accueillis ont le droit de voter pour le CVS. David et Nicolas ont aussi le droit de voter en dehors du SAJ. David a été voir un docteur et une juge pour qu’il puisse avoir sa carte d’électeur.

    11.  11 « Droit à la pratique religieuse » : on a le droit de prier par exemple. Mais il faut là aussi respecter le fonctionnement du SAJ. En tout cas, quelles que soient notre religion, nos croyances, elles doivent être respectées au SAJ.

    12.  12 « Dignité et intimité » : dignité veut dire respect pour quelque chose ou pour quelqu’un. Même si au SAJ, on s’entend plus ou moins, il faut se respecter. L’intimité est liée à la vie privée ; on n’est pas obligé de tout dire à tout le monde.

     

    Ces 12 droits sont inscrits dans une loi. Tous les adultes accueillis au SAJ, toutes personnes qui sont dans des établissements comme le SAJ ont ces droits.


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  • Jeudi matin, nous n’avions pas de sujet particulier. Nous avons parlé entre nous (Mériem, David, Alexi et Franck) de l’actualité. Les policiers pas contents, des gens dans la rue… Font-ils la grève ? Et nous, avons-nous le droit de faire la grève ? C’est quoi faire la grève ?

    Faire la grève, c’est manifester. Manifester, c’est dire ce qui ne va pas, que nous ne sommes pas contents de quelque chose, de quelqu’un. Le plus souvent, on manifeste dans la rue, avec des pancartes, des drapeaux. Certains manifestent contre le chômage ou parce qu’ils ne sont pas assez payé.

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    La grève est un droit. Le droit de manifester existe en France. Quand on fait la grève, c’est pour demander que ça change. Le mieux, c’est donc de discuter avec les responsables pour parler du problème. On fait alors une négociation, c’est-à-dire qu’il faut trouver une solution qui convienne à tous. Si une solution est trouvée, c’est la fin de la grève et du problème. Si la négociation ne fonctionne pas, la grève peut continuer, le temps de trouver d’autres solutions. Ce n’est pas parce qu’on fait la grève que l’on a raison. Et on ne peut pas faire la grève sans raison.

    D’abord, pour pouvoir faire la grève il faut avoir un travail (policier, éducateur…). Souvent, on fait la grève car on n’est pas d’accord avec son patron. Pendant le temps de grève, les travailleurs ne sont pas payés. Les adultes accueillis au SAJ ne peuvent donc pas faire la grève, alors que les travailleurs de l'ESAT peuvent. Mais nous avons quand même le droit de dire ce qui ne va pas, ce qui ne nous convient pas. Dans ce cas, nous pouvons aller voir le responsable (éducateurs, Sandra, Alain) en fonction du problème à régler. Nous pouvons les voir dans leur bureau. 

    Plusieurs fois, nous avons manifesté à Aubenas. Mais ces manifestations n’étaient pas des grèves. Le Téléthon l’an dernier, le cinquantenaire de l’ADAPEI, le rassemblement contre les attentats en janvier 2015. Ce sont des moments pour manifester pour des causes qui nous touchent. Nous avons envie de montrer que ça nous concerne, que ça nous intéresse.

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    Quand il y a grève, 3 événements se passent. D'abord, il y a un arrêt de travail. On dit stop, on ne vient pas travailler. Ensuite, faire la grève est une action collective. C’est à dire qu’il faut agir à plusieurs. C’est difficile de faire la grève tout seul. Plus on est nombreux, mieux c’est. Enfin, il faut être volontaire. On ne peut forcer quelqu’un à faire la grève. Par exemple, être malade et ne pas venir au travail, ce n’est pas faire la grève.

    Quand nous ne sommes pas contents, que nous voulons que ça change, nous avons d’autres moyens que la grève : le CVS, les temps de discussion au SAJ…

    La grève de la faim est une forme de grève. On arrête de manger, c’est volontaire et souvent fait à plusieurs.

     

    Nous retenons donc que la grève est réservée à ceux qui ont un travail. Elle se fait à plusieurs, il faut avoir envie de la faire. C’est une manifestation qui permet de s’arrêter de travailler pour défendre ses droits au travail. Mais il y a d’autres moyens de manifester pour ses droits. Avoir le droit, c’est être libre. Libre de dire ce que l’on pense. Ça s’appelle la liberté d’expression. Alors à suivre…


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  • Depuis plusieurs semaines, nous entendons parler des primaires en politique. Qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ? A quoi ça sert ?

    Les primaires sont des élections que font les 2 grands partis politiques en France, la Gauche (PS) et la Droite (Les Républicains).

    Primaire, ça fait penser à école primaire pour Yoann, à couleur primaire pour Alexi. C’est donc ce qui est en 1er, ce qui vient au début. Ce sont des élections où plusieurs hommes et femmes politiques se présentent. Le vainqueur de ces primaires pourra se présenter aux prochaines élections présidentielles (en mai 2017) pour représenter son parti.

    Ce moyen évite qu’il y ait beaucoup de candidats dans un même parti. Si c’était le cas, ces candidats auraient peu de voix chacun. En en choisissant un, avant les élections pour élire le Président de la République, ce(tte) candidat(e) qui aura gagné(e) les primaires aura plus de chances de remporter plus de voix en 2017.

    Pour comparer, c’est comme nous quand nous faisons « Top Chef ». Chacun fait un gâteau. Tout le monde vote pour le meilleur en le goûtant, un petit bout de chaque gâteau. L’équipe qui gagne remporte un diplôme et une coupe, qui seront remis en jeu la prochaine fois. Cette équipe représente le SAJ en étant le meilleur pâtissier.

    Ces primaires sont organisées par les partis politiques. Les premières élections de ce genre ont eu lieu en 2011, par le PS, pour élire leur candidat à la Présidentielle de 2012. Aux Etats-Unis, ce système existe depuis très longtemps.

    Tous les électeurs peuvent voter. Il suffit d’avoir sa carte d’électeur et de trouver un bureau de vote. Pour les primaires à Droite, il faudra aussi donner 2 euros et signer une charte (document qui rappelle les engagements du parti politique).

    A Gauche, Benoit Hamon, Arnaud Montebourg et d’autres vont se présenter aux primaires de la Gauche. Elles auront lieu les 22 et 29 janvier 2017 pour le 1er et 2ème tour.

     

    A Droite, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et d’autres se présentent au primaires de la Droite. Ces élections auront lieu les 20 (1er tour) et 27 novembre (2ème tour). 


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