• C’est une phrase que nous avons entendu et lu plusieurs fois pendant nos recherches sur le thème musique et handicap.

    Mais c’est quoi un préjugé ?

    En faisant un tour de table, voilà les mots qui sont sortis : tutelle, tribunal, voleurs, juge sportif, professeur. Nous avons donc d’abord essayé de dire ce qu’est un juge, ce que veut dire juger. Tous ces mots font penser aux lois, aux règlements : ce qui est interdit et autorisé, ce que nous avons le droit de faire. Un juge donne un avis en se basant sur les règles. Il sanctionne, punit si nous faisons des choses qui sont « hors la loi ». Un juge donne aussi des droits : droit de venir au SAJ, d’avoir un taxi. Il vote des lois en faveur des personnes en situation de handicap.

    Et préjugé alors ? Ce serait d’avoir un jugement sur quelqu’un, sur quelque chose sans savoir. Il y a donc de grandes chances que l’on soit dans le faux. Comment avoir un jugement sur quelqu’un ou quelque chose sans le connaitre ? Ce peut même être irrespectueux et dangereux.

    La musique fait tomber les préjugés ?

    Par exemple, on entend parfois que les femmes conduisent moins bien que les hommes. On fait des différences en fonction de la couleur de peau, de l’endroit où on naît (nos origines), de notre religion. Mais si les femmes n’avaient plus le droit de conduire (comme dans certains pays d’ailleurs), il n’y aurait plus d’accident ? S’il n’y avait plus d’étrangers en France, il n’y aurait plus de racisme ? Et bien non !

    Autre exemple auquel nous avons pensé : ce sont des musulmans qui ont commis les actes à « Charlie Hebdo », qui ont fait les attentats à Paris. Alors tous les musulmans sont méchants ? Le penser est un préjugé, c’est-à-dire penser qu’une catégorie de personnes (les musulmans) sont tous les mêmes, donc tous méchants, parce que certains le sont. Le préjugé est faux, dangereux et irrespectueux. C’est pareil avec le handicap. "Un handicapé ne peut pas faire ça, ne peut pas faire çi, il est moins fort, moins beau, moins intelligent…" C’est encore ce que nous pouvons entendre. C’est un préjugé car des gens jugent les handicapés sans les connaitre, sans savoir ce qu’est le handicap. C’est penser au préalable (bien vu Alexi !), c’est-à-dire avant de savoir, avant de connaitre. C’est pour ça que c’est dangereux, irrespectueux et maltraitant. "Les handicapés ne peuvent pas conduire". Si, nous en connaissons qui ont le permis et qui travaillent à l’ESAT. "Ils ne peuvent pas voter". Si, par exemple David vote et il en est fier. "Ils ne peuvent pas faire de musique et encore moins de concert". Et « Percujam », « les percussions de Treffort » dont nous avons parlé dans ce blog ? Et notre concert le 14 mai dans la salle de spectacle, sur scène au Centre Le Bournot ?

    La musique fait tomber les préjugés ?

    Le préjugé est là quand la différence est rejetée, cachée, quand les gens ne veulent pas la voir ou la considère comme un problème. Si la différence est une force, une occasion de découvrir, d’apprendre, de faire des choses ensemble (comme un concert par exemple), il n’y a plus de préjugé (en tout cas moins).

    Pour détendre l’ambiance, imaginons qu’Alain, notre directeur, devienne « fou ». Il change le règlement du SAJ et dit : « Je n’aime pas les gens plus petit que moi, il faut faire plus de 1.80 mètre pour être ici ! ». A part Thomas, il ne resterait plus personne ! S’il disait « Je ne m’entends pas avec Mériem. Seuls les hommes sont autorisés à venir au SAJ ». En partant d’un préjugé, il exclurait toute une catégorie de personnes (les femmes) sans les connaitre, sous prétexte d’un problème avec une seule (Mériem). Il serait dans le préjugé. 

    La musique fait tomber les préjugés ?

     

    Alors si « la musique fait tomber les préjugés », ça veut dire que la musique peut montrer à ceux qui ont des préjugés qu’il est possible de faire de la musique quand on est handicapé par exemple. La musique est un moyen (comme plein d’autres) de rassembler des différences pour en faire quelque chose de bien pour tous. C’est comme faire un concert avec des musiciens professionnels non handicapés et nous. Nous sommes donc différents musiciens, point.

    Pour aller plus loin :

    Une campagne intitulée "Piétinons les préjugés"

    La musique fait tomber les préjugés ?


    votre commentaire
  • Avant de commencer, nous avons trouvé un petit film sur Percujam, sur le lien ci-dessous :

    film Percujam

     

    Une autre découverte de musique et de musiciens : les percussions de Treffort.

    Musique et handicap, suite...

    Alain Goudard, chef de cœur, a repris l’activité musique de l’ESAT situé dans le village de Treffort (dans le département de l’Ain). Dans son atelier se mélangent des professionnels et des résidents. Depuis, ils ont fait des concerts, des festivals en France et à l’étranger.

     

     

     

    L’activité se base sur "ressentir la musique pour l’exprimer, par le corps, par la musique et par la voix". Il y a la place pour imaginer, improviser. Improviser, c’est faire quelque chose, dire quelque chose sans l’avoir préparer, c’est le faire sur le moment. Ils utilisent beaucoup de percussions différentes : grosses caisses, des cymbales… Ils ont créé leurs propres instruments : des cloches, des poêles, des couvercles de casserole…

    Musique et handicap, suite...

    Pour eux, comme pour nous, la musique est un moyen d’expression, c’est-à-dire une façon de communiquer, pas en parlant mais en chantant, en jouant de la musique. C’est une autre façon de dire ses sentiments, ce que l’on ressent. Mais ce n’est pas faire seul dans son coin ; ce groupe « s’écoute ensemble ». C’est comme ça que l’on partage un moment. C’est en jouant de la musique, mais aussi en écoutant les autres, pour faire ensemble quelque chose qui nous plaise.  Mireille, à la NEMA, insiste sur ce point ; elle nous demande de jouer ensemble, ou l’un après l’autre ou en petit groupe, pour apprendre à écouter et à tenir compte de ce que proposent les autres. Le meilleur moyen de partager, c’est de faire un concert, comme nous le 14 mai au centre Le Bournot. Ce sera le moment de faire découvrir à ceux qui ne participent pas à l’atelier NEMA notre musique, pour qu’ils écoutent, leur donner envie peut-être, donc pour la partager.

    L’un des musicien dit dans le film que la musique lui permet de se défouler, d’extérioriser, de donner aux autres. Nous faisons de la musique pour nous mais aussi pour les autres. Ce musicien dit aussi l’importance de respecter les autres, leur problème, que la différence n’empêche pas d’être ensemble. Chacun apporte ses connaissances, ses envies, ses capacités pour créer ensemble.

    Pour plus d'infos :

    Percussions de Treffort


    votre commentaire
  • Dans le cadre de l’activité musique avec la NEMA (Nouvelle Ecole de Musique d’Aubenas), Lucie, Youssef, Yoann, Alexi, Nicolas et Mika vont donner un concert le 14 mai, dans la salle de spectacle du Centre Le Bournot.

    C’est pourquoi, nous (et d’autres) avions envie de vous (re)parler d’un groupe que nous aimions bien : PERCUJAM. Le groupe vient de Paris. Il est né il y a environ 18 ans. Sans que l’on sache toujours qui est qui, on trouve 4 éducateurs, des musiciens professionnels et 8 personnes ayant des troubles autistiques. Ils sont dans un établissement qui s’appelle « Alternance », dans la région parisienne.

     Musique et handicap

    Leur style de musique : un mélange rock, reggae, zouk. Ils jouent de la guitare, piano, basse, violon, accordéon, saxophone, batterie, percussions et sont plusieurs à chanter.

    En ce moment, nous en avons entendu parler car ils vont faire des concerts à l’Olympia, une grande salle de spectacle à Paris. Ils ont déjà joué partout en France, mais aussi au Canada et en Russie.

    Plusieurs artistes les soutiennent, ont fait des chansons avec eux, comme Tryo, Marc Lavoine, Grand Corps Malade, Calogero, M…

    Ils ont déjà fait plusieurs albums. Mais au départ, ils n’avaient pas prévu de faire des concerts ; c’était d’abord une activité qu’ils avaient envie de faire, pour laquelle ils avaient des capacités. Ils voulaient jouer de la musique ensemble, car ça leur faisait plaisir.

     

     

     

     

    Leur 1er album s’appelle « Artistes/Autistes ». Dans la chanson « Madame en bleu », ils chantent

    « Artistes, autistes, une lettre d’écart,

    Artistes, autistes, une note d’espoir »…

     Musique et handicapMusique et handicap

     

     

     

     

     

    Ils chantent aussi « les différences sont les mêmes dans tous les pays ». Pour nous, c’est par exemple de faire un concert avec des adultes d’un foyer de vie et des musiciens professionnels, bref de se réunir pour passer un bon moment ensemble avec nos différences. Pas que celles liées à notre handicap, mais aussi nos différentes envies, nos capacités, avec ce qui nous réunit pour cette occasion : la musique.

    Musique et handicap

    Pour en savoir plus : page facebook de Percujam


    votre commentaire
  • Dimanche 3 avril, Silvio, Valentin, Alexi, Nicolas et Youssef ont participé aux championnats départementaux (Drôme et Ardèche) d’athlétisme sport adapté à Valence.

    Rendez-vous au stage Pompidou vers 9h45 pour vérifier nos inscriptions. Youssef en lancer de vortex. Nicolas en lancer de vortex et 100 mètres. Silvio et Valentin aux 100 mètres et saut en longueur. Alexi au saut en longueur. Nous étions tous inscrits en Division 3, qui permet de participer avec des règles aménagées. Par exemple, aux 100 mètres, il est possible de changer de couloir à condition de ne pas gêner. Au saut en longueur, la planche d’appel est plus large. Au total, 63 athlètes ont participé à ces championnats (IME, foyers de vie, associations sportives…).

    Le matin, place aux courses. En plus du 100 mètres, il y avait le 800 mètres marche, le 200 mètres, le 400 mètres, le 800 mètres et le 1500 mètres.

    Des champions aux Babelous !Au 100 mètres, Nicolas, Valentin et Silvio étaient dans la même course. Silvio a décroché la 1ère place et Valentin la 2ème dans la catégorie « Espoirs ». Nicolas prend la 2ème place en catégorie « Seniors ». Donc, une 1ère course et déjà 3 médailles pour les Babelous, qui avaient bien fait de porter leur tee shirt siglé à leur prénom !

    Silvio en tête du 100 mètres dès le départ.

     

     

     

     

    Puis c’est l’heure de la pause déjeuner sur place. De quoi avoir le sourire en attendant les concours de lancer et de saut en longueur.

    Nicolas et Youssef ont terminé 1er et 2ème au lancer de vortex, sur 16 participants en catégorie « Seniors ». Et voilà 2 médailles de plus !

    Des champions aux Babelous !

    Des champions aux Babelous !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Juste après, Silvio et Valentin ont continué sur leur lancée en prenant encore la 1ère et 2ème place dans leur catégorie. Alexi n’est pas en reste avec la 1ère place en catégorie « Seniors ».

    Des champions aux Babelous !

    Des champions aux Babelous !Des champions aux Babelous !

    Au total, ce sont donc 8 médailles que nous ramenons pour 5 athlètes. Pour une première, c’est réussi ! La suite se passera le samedi 30 avril, à Andrézieux (à côté de St Etienne) pour les championnats régionaux. Puis les championnats de France à Montélimar du 8 au 10 juillet.

    Des champions aux Babelous !

    Des champions aux Babelous !Des champions aux Babelous !

     

     

     

    Des champions aux Babelous !

    Des champions aux Babelous !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Alexi remercie les gens pour l’accueil et pour les encouragements. « J’espère rendez-vous pour la prochaine compétition. Je retiens beaucoup d’émotions qui se sont dégagées ». Nous en profitons pour remercier également Pierre, du club d'athlétisme d'Aubenas qui nous entraîne presque tous les mardis. Nous le voyons sur la photo avec Silvio et Valentin, ainsi que pour remettre la médaille à Youssef

    Nicolas : « très bien, j’ai passé un bon moment. C’est bien de faire du sport et de participer. On mérite les médailles ».

    Silvio : « Très content. Mes parents sont venus, toute la journée, c’était bien ».

    Valentin est aussi très content de cette journée, de la présence de sa mère. Il a tenu à montrer ses médailles aux adultes du SAJ.

    Youssef fait parfois de la musculation en famille et dit qu’il faut arrêter le chocolat. A bon entendeur…

     

    Tous ont réussi une belle journée, sur le plan de la compétition, car ils ont presque tous battus leur record personnel. Ils ont montré un vrai esprit d’équipe, en restant ensemble, en s’encourageant, mais aussi en encourageant les autres participants. C’est aussi une belle occasion pour échanger avec d’autres sportifs, dont certains que nous retrouverons aux prochaines échéances. Même la pluie l'après midi ne nous a pas empêché d'en profiter !


    3 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires